TAMARIU
Il est un berceau pour les âmes vagabondes
Aux cent bras tordus qui tous pendent vers la mer
Que l'on n'emprunte sans péril ou sans effort
A force de cailloux difformes affrontés.
Il est un maquis pour les esprits de la fronde
Aux recoins sans yeux qui tous pointent vers la mer
Poussant à pic sur la pierre et tordant leurs corps
D'émeraude sur le bleu Méditerranée.
Il est une scène pour les ombres qui grondent
Sous les feux des cieux qui tous tombent vers la mer
Eclairant vaguement le manège du port
Où s'agitent parfois les hommes en plongée.
Il est une auberge où les lits de fortune abondent
Invitant au long repos imposé par la mer
Qui ronronne et se frotte encore et encore
Aux rivages abrupts par les pins pigmentés.
Il est un paradis où l'on finit sa ronde
D'éternité couvert du ressac de la mer
Qui rafraîchit les douleurs passées et endort
Le mal Vaincu, par les tamaris en furie fouetté.
Tamariu, Sylesna, 25 octobre 2016